Le masque du label Cité Éducative
La municipalité se targue de la mise en place du label Cité Éducative à Marcouville et aux Louvrais. Ce dispositif vise à renforcer l’accompagnement éducatif des enfants et des jeunes de 0 à 25 ans, ans et hors de l’école.

 

Mais cette labellisation, utilisant des crédits de l’État, ne saurait à elle seule garantir une politique efficace. Les bilans nationaux pointent déjà des failles : un financement temporaire (3 à 5 ans), une mise en concurrence des associations entraînant le retrait de certaines, une difficulté d’évaluation concrète de l’impact, et une logique descendante où les jeunes sont plus traités comme des bénéficiaires que comme des acteurs.

À Cergy, labellisée en 2022, le bilan évoque un manque d’appropriation du projet par les familles et les associations, et une faible lisibilité des résultats. Interrogée au conseil municipal, la majorité ne semble pas avoir anticipé ces obstacles. Une politique sociale ambitieuse consisterait en un soutien municipal constant aux associations locales. Ces structures sont en première ligne auprès de tous les habitants jouant un rôle crucial en matière de prévention de la délinquance et de cohésion sociale.

Or, la municipalité a été dans l’incapacité de compenser le retrait brutal de 30 000 € de l’État dans le cadre du contrat de ville 2025. Alors même que les bons résultats financiers de la ville en 2024 (8,7 millions d’euros d’excédent) lui en donnaient les moyens.

Pour exemple, pour les Quartiers d’Eté, toutes les associations n’ont pas reçu les subventions demandées. On estime à 13 000 € le manque à gagner. Quant aux documents opaques transmis pour la programmation annuelle du contrat ville, ils ne mentionnent plus les montants sollicités, mais seulement ceux accordés.

Les choix budgétaires et politiques de la majorité sont comme toujours ancrés dans un récit sécuritaire répressif : elle pallie volontiers le désengagement de l’Etat en matière de sécurité mais refuse de le faire en matière de politique sociale, pourtant le meilleur outil pour une sécurité stable et pérenne.
Il y a d’autres choix possibles comme créer un comité de pilotage d’appui à tous les quartiers de la ville, politique de la ville ou non, avec les partenaires associatifs, les habitants et avec des budgets dédiés pluriannuels et stables.

Le groupe « Pontoise Ensemble »
Florence Chambon et Gérard Bommenel