Parmi les nombreux peintres de Pontoise, Gustave Loiseau est un éminent membre du courant postimpressionniste. Artiste très apprécié à son époque, il a beaucoup représenté son quartier des bords de l’Oise.

Né à Paris le 3 octobre 1865, Gustave Loiseau découvre Pontoise dans sa jeunesse lorsqu’il rend visite à ses grands-parents qui résident rue de la Roche. À partir de 1884, il vient plus régulièrement. Ses parents se sont installés près du Carmel, rue de l’Épée, pour leur retraite (actuelle rue Marcel-Rousier). Gustave Loiseau ne rencontre sans doute pas Camille Pissarro, qui quitte la région en 1883. Il a en revanche pu croiser les fils du grand peintre, qui reviennent régulièrement voir leur cousine à Pontoise. Quelques années plus tard, il expose à Paris en compagnie de Georges Manzana Pissarro.

Gustave Loiseau hérite de sa grand-mère en 1890, ce qui lui permet de vivre confortablement et de se consacrer à sa passion : la peinture. Il voyage à Pont-Aven sur les traces de Gauguin et des peintres Nabis, avant de s’installer à Pontoise pour se dédier à son art. En 1903, il achète un terrain au 95, quai du Pothuis (actuel 23, quai Eugène-Turpin). Il y fait construire deux bâtiments : une belle maison en brique rouge donnant sur la rivière et un vaste atelier, éclairé d’une grande baie vitrée.

 

Un ardent défenseur de l’impressionnisme

Alors que de nouveaux styles de peinture prennent de l’ampleur autour de 1900 (symbolisme, art nouveau…), Gustave Loiseau reste fidèle au style impressionniste. Armé d’une palette de coloris clairs, il peint les bords de l’Oise et son quartier à l’aide de petites touches colorées. Comme ses illustres prédécesseurs, il aime travailler ses toiles en série, avec le même paysage représenté selon les saisons et les heures de la journée. Ses œuvres sont alors très appréciées des amateurs et Paul Durand-Ruel, le soutien historique des impressionnistes, devient son marchand attitré.

Gustave Loiseau conserve sa demeure pontoisienne jusqu’à son décès en 1935. L’école du quartier Bossut, qui porte son nom, rappelle cet artiste amoureux des paysages de son enfance.